La Cible

Octobre 2015

La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.

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17 PLACEMENT les compagnies qui font un premier appel public à l'épargne (PAPE). En résumé, pour satisfaire aux obligations d'information continue, il ne faut pas que la société soit en retard dans les rapports qu'elle doit soumettre aux autorités. En règle générale, les compagnies qui sont considérées comme des « Blue Chips » ont à leur service une armée d'avocats qui s'assurent que la compagnie n'est pas en défaut. Mais en pratique, si vous décidez d'investir pour votre client dans une de ces compagnies, il risque d'être difficile de vous assurer que la compagnie a respecté cette obligation. Un placement dans les actions privilégiées de ces compagnies sera aussi un placement présumé sûr. En ce qui concerne un placement dans un fonds commun de placement, on peut facilement se conformer aux exigences de l'article 1339 C.c.Q., mais il est difficile de s'en assurer. L'article e n q u e s t i o n d i t q u e l e s t i t re s d ' u n f o n d s d'investissement sont présumés sûrs à la condition que 60 % de leur portefeuille soit composé de placements présumés sûrs. Donc, un fonds qui investirait au Canada (pas sur les bourses étrangères) dans des actions serait probablement conforme à la norme de placements présumés sûrs. Il serait en effet surprenant qu'un fonds investisse plus de 40 % dans des compagnies qui sont en défaut de remettre leurs rapports depuis trois ans. Mais en pratique, ce n'est pas vérifiable. Certains fonds d'obligations pourraient aussi se qualifier. Il faudrait que 60 % du fonds soit investi dans des placements présumés sûrs, comme des obligations garanties par le Québec, par le Canada ou par une province canadienne. Contrairement aux actions, qui doivent être cotées au Canada seulement, une obligation garantie par les États- Unis serait considérée comme un placement sûr. Une obligation Maple (une obligation émise par un émetteur canadien, mais en dollars américains) serait aussi acceptée comme placement présumé sûr si les actions de la société émettrice sont considérées comme des placements sûrs, en vertu du paragraphe 5c) de l'article 1339 C.c.Q. Tout cela étant dit, si Madeleine et Marcel aiment mieux ne pas trop changer les placements, selon l'article 1342 C.c.Q., ils peuvent maintenir les placements existants lors de leur entrée en fonction comme cofiduciaires.

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