La Cible

Octobre 2017

La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.

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11 FISCALITÉ La fiducie de prestation à vie (FPV) La FPV est créée au décès d'un particulier au bénéfice de l'époux, du conjoint de fait, d'un enfant ou petit-enfant à charge, souffrant d'une infirmité mentale. L'infirmité doit être attestée par un médecin, mais l'admissibilité au CIPH n'est pas requise. Ces fiducies sont créées pour recevoir le remboursement de primes ou la prestation désignée provenant d'un REER ou d'un FERR. Les fiduciaires sont tenus d'acquérir une rente admissible de fiducie. Le revenu est versé à la fiducie, mais imposé entre les mains du bénéficiaire. Malgré la discrétion absolue des fiduciaires de distribuer ou non des montants de la fiducie, le fait que des revenus sont attribués est à considérer lorsque la personne reçoit des prestations d'aide gouvernementale. Au décès du bénéficiaire, la rente commuée est imposée entre ses mains. La valeur nette après impôt peut être remise aux autres bénéficiaires désignés par l'auteur. La fiducie admissible pour personne handicapée (FAPH) Créée au décès d'un particulier et soumise à des conditions strictes, il s'agit d'une des deux exceptions à l'imposition des fiducies testamentaires au taux maximal, les autorités fiscales ayant accepté de maintenir les taux d'imposition gradués aux fiducies dont les bénéficiaires se qualifient au CIPH. Le ou les bénéficiaires doivent être désignés nommément dans le testament. Il s'agit d'un choix annuel conjoint du fiduciaire et du bénéficiaire sur le formulaire prescrit indiquant le numéro d'assurance sociale du bénéficiaire et produit en même temps que la déclaration de revenus de la fiducie. Il ne peut exister qu'une seule FAPH pour un bénéficiaire donné. Le défaut de faire l'élection pour une année donnée, la perte du CIPH et le décès du bénéficiaire font perdre le statut de FAPH. Les sommes maintenues dans la fiducie sont alors soumises à un système compliqué de recouvrement de l'impôt sur les sommes déjà imposées aux taux gradués. Encore une fois, la même constatation s'impose, les conditions exigées par la fiscalité et celles de la fiducie « Henson » du Québec ne sont pas nécessairement conciliables. Conclusion Anne-Lise et Jean-Étienne auraient tout intérêt à considérer l'ouverture d'un REEI pour leur fille Marie-Alice. C'est encore la façon la plus efficace de planifier pour une personne handicapée sans risquer de perdre les prestations sociales. Leurs testaments devraient être rédigés de façon à permettre la création d'une FPV et d'une FAPH. Comme il s'agit d'un choix qui s'exerce au moment du décès, leurs liquidateurs pourront alors juger de l'opportunité de faire les choix requis en tenant compte de la situation de Marie-Alice.

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