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PLACEMENTS
qui mènent à cette dérive, certains sont de
nature comportementale, comme le fait
d'anticiper sur les mouvements du marché
ou de courir après le rendement.
En effet, les épargnants ont tendance à acheter un
fonds d'action après que le marché ait monté et à
le vendre après une correction. Ils achètent haut et
vendent bas. Le contraire de ce qu'il faut faire… Selon
l'étude « A behavioral take on investors returns »
7
,
pendant la période de 1984 à 2013, le rendement
moyen des épargnants américains a été de 1 à 2 %
de moins que les fonds dans lesquels ils ont investi.
Cette valeur ajoutée ne tient pas compte de tous les
conseils que le planificateur financier peut donner
en matière de retraite, d'assurance, de succession,
etc. La plus grande valeur ajoutée d'un planificateur
financier est sa vision globale de la situation de ses
clients. Anne a donc tout intérêt à consulter !
Finalement, pour bâtir une bonne relation avec
vos clients, il peut être utile de connaître leur
« behavioral investor type ». Michael Pompian les
classe en quatre catégories :
• Le « Preserver ». Il désire avant tout protéger ce
qu'il a et est très concentré sur le court terme.
• Le « Follower ». C'est probablement le type de
client qui risque le plus d'acheter haut et de
vendre bas. Il pense souvent que sa tolérance
aux pertes est plus élevée qu'elle l'est en réalité.
• L'« Independent ». Il ne suit pas de plan à long
terme. Il a probablement un compte de courtage à
commissions réduites et ne veut pas de vos conseils.
• L'« Accumulator ». C'est souvent une personne
qui a réussi et qui pense qu'elle peut reproduire
cette réussite avec ses placements. Sa tolérance
aux pertes est élevée.
7 Michael J. MAUBOUSSIN, « A behavioral take on investors returns », dans
Credit Suisse Global Investment Returns Yearbook 2014, p. 31-35 : en ligne :
.
8 Michael POMPIAN, « Behavioral Finance and Investor Types », en ligne : CFA
Institute .