La Cible

Mai 2016

La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.

Issue link: https://digital.carswellmedia.com/i/671287

Contents of this Issue

Navigation

Page 8 of 23

9 FINANCES Plusieurs se cachent derrière le bas niveau des taux d'intérêt pour justifier de ne pas utiliser la rente viagère. Mais cet argumentaire est de nature très « Market-Timing », donc difficile d'application. En pratique, cette rhétorique est répétée même depuis le moment où les taux chutaient sous les 10 %, donc bien des années en arrière. Dans les faits, si un investisseur au profil conservateur attendait une remontée des taux, sa situation ne serait guère meilleure, car le portefeuille de titres à revenu fixe utilisé pour payer la prime verrait sa valeur chuter. Avec moins d'actif pour acheter une rente à meilleur taux, on fait un peu de surplace. Une autre possibilité est d'investir, dans l'intérim, dans le marché monétaire, mais la perte de rendement peut être appréciable si la remontée des taux tarde à venir. La décision d'acheter une rente devrait se prendre dans un esprit de gestion du risque de longévité. En assurance vie, quand les taux sont bas, les primes annuelles sont également plus dispendieuses. Pourtant, personne ne se prive de couvrir le risque de décès. Il peut s'avérer pertinent d'acheter une rente avec une partie seulement du capital accumulé (20 % par exemple) ou de le faire de façon progressive dans le temps. Les revenus procurés par la rente viagère peuvent servir de filet de sécurité pour les situations suivantes : • Les personnes avec une propension à dépenser voulant se protéger contre elles-mêmes d'un risque d'empiétement non contrôlé sur le capital ; • Les personnes avec peu de revenus viagers (autres que la PSV et la rente du RRQ) désirant s'assurer d'un seuil de revenu minimum prédéterminé. L'achat d'une rente favorise toutefois la protection contre les créanciers en vertu de l'aliénation du capital. De plus, en cas de faillite de l'assureur, Assuris garantit que le rentier conservera 85 % du revenu mensuel promis, jusqu'à concurrence de 2 000 $ par mois. L'assureur ne demande pas de preuve de bonne santé à un souscripteur de rente. Par conséquent, Léonice, qui est non fumeuse, est avantagée. Par contre, si sa santé est précaire, elle devrait y songer deux fois avant de souscrire. Finalement, si une même personne a des actifs enregistrés (REER ou CELI) et des actifs non enregistrés, il y a un avantage à acheter la rente viagère avec les sommes non enregistrées (malgré la refonte prévue de la fiscalité en 2017 sur la rente prescrite). En conclusion, Léonice aurait avantage à bien considérer la rente, qui répond bien aux enjeux reliés à la longévité. Taux de rendement interne d'une rente Âge au décès Rendement

Articles in this issue

Archives of this issue

view archives of La Cible - Mai 2016