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FINANCES
Sans avenant, les primes de 1 749 $ payées par
la société pendant 15 ans représentent une perte
de 31 201 $ pour la société (et un impôt en main
remboursable au titre de dividendes de 2 479 $)
en présumant un rendement de 4,00 %. Dans les
poches de l'actionnaire, à 39,78 % d'imposition,
l'appauvrissement est de 20 282 $. Il faut préciser
toutefois que l'actionnaire a profité d'une couverture
pendant 15 ans qu'il n'a « heureusement » pas
utilisée.
En ajoutant l'avenant de remboursement de primes
avec une entente de primes partagées, le portrait
change. Dans un premier temps, le paiement par
l'actionnaire de 15 primes de 2 418 $ réduira ses
placements personnels d'un montant de 42 656 $
(toujours à 4,00 % de rendement). Les pertes
de 20 282 $ de valeur dans la société et celles
de 42 656 $ en placements personnels seront
atténuées par un remboursement de 62 505 $.
Au combiné, le coût pour avoir été couvert pour
100 000 $ en cas de maladie grave serait de 433 $.
Le t a b l e a u d e l a p a g e p r é c é d e n te p e r m e t
également de constater que si la maladie grave
est diagnostiquée dans les dernières années,
la prestation de 100 000 $ reçue par la société
(imposable lorsque sortie à l'actionnaire) apporte
bien peu de valeur si on la compare à l'accumulation
à 4,00 % des primes payées par la société et
l'actionnaire.
En conclusion, aucun rendement mirobolant dans
cet exemple, mais une perte somme toute modeste
pour bénéficier d'une protection pendant 15 ans.
Bien entendu, encore faut-il que l'ARC ne voie
pas d'appauvrissement pour la société, sinon le
traitement fiscal sera beaucoup plus défavorable.
La raison de souscription de l'AMG doit demeurer
le besoin de protection, besoin de protection pas
si facile à définir par ailleurs. Quand l'avenant d'un
contrat semble plus attrayant que la protection de
base, il y a lieu de se poser de sérieuses questions.
Alors tous à vos crayons et les finances de gens
comme Madeleine auront meilleure mine !