La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.
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28 lacible | Octobre 2021 DOSSIER LA VOLATILITÉ… APRÈS IMPÔTS ! Dans un environnement où les comptes d'épargne ont différentes caractéristiques fiscales, l'Institut québécois de planification financière et le CFA Institute suggèrent de considérer les impôts latents dans la répartition des actifs pour mieux représenter le pouvoir d'achat. L'impact des impôts sur les différents véhicules d'épargne se résume ainsi : David Truong CIWM, Pl. Fin., M. Fisc. Conseiller, Centre d'expertise Banque Nationale Gestion privée 1859 Compte d'épargne Valeur nominale Rendement Risque (β, σ) CELI 100 % 100 % 100 % Régime différé (REER, FERR, CRI, FRV, etc.) 1 – Taux effectif estimé à la retraite 100 % 100 % Compte d'investissement Obligations 100 % 1 – taux marginal 1 – taux marginal Actions 100 % 1 – taux marginal / différé 1 – taux marginal / différé On parle souvent du rendement après impôts, mais très peu du risque après impôts. Tout d'abord, le rendement est la première mesure à laquelle les conseillers et les clients se réfèrent pour évaluer la performance d'un portefeuille. Dans un contexte où l'on doit considérer les impôts latents, les rendements du REER et du CELI présentent des caractéristiques semblables. Le rendement espéré d'un portefeuille, qu'il soit avant ou après impôt, est similaire puisqu'il s'agit de l'augmentation de la valeur du régime. Prenons par exemple un REER qui a un rendement de 11 %. Après impôt, le REER a aussi eu une augmentation de 11 % par rapport à sa valeur nette. De la même manière, un CELI de 6 % donne une augmentation de 6 % par rapport à sa valeur nette. En ce qui concerne le compte d'investissement, contrairement au CELI, son augmentation n'est pas égale au rendement créé, car il faut tenir compte de l'impôt payable sur le rendement. De plus, cet impôt varie selon le type de revenu. Puisque l'imposition est annuelle et s'ajoute aux autres revenus personnels, le taux marginal est favorisé pour nos calculs. Ainsi, le rendement après impôt d'un compte non enregistré pour une année peut se résumer ainsi : Les variables G, D et I correspondent respective- ment aux taux de rendement provenant de gains en capital, de dividendes et d'intérêts perçus. Nous pouvons donc conclure que le CELI et les régimes différés sont identiques quant à la variation du rendement. Seul le compte d'investissement diffère à ce niveau, puisque le revenu doit être amputé des impôts latents. Le risque après impôts Les mesures de risque sont des mesures statistiques qui sont des prédicteurs historiques du risque et de la volatilité des investissements. Il y a plusieurs mesures pour calculer le risque d'un portefeuille, mais les plus connues sont l'écart type et le bêta. 1. L'écart type L'écart type d'un portefeuille est une combinaison pondérée des variances des titres ajustées par leurs covariances. Cela signifie que la variance globale du portefeuille diversifié est inférieure à une simple moyenne pondérée des variances individuelles des actions du portefeuille. La variance individuelle des actions peut être calculée selon une distribution normale. Pour ce qui est de la variance d'un portefeuille avec plusieurs titres, la contribution marginale d'un titre au risque total du portefeuille se mesure par la covariance entre la rentabilité de ce titre et celle du portefeuille. Ainsi, il est important de revenir à la source des formules mathématiques, car cela permet de comprendre la mise en application des taux d'imposition. Puisque nous sommes en mesure de calculer les rendements historiques après impôts, nous pouvons appliquer l'écart type après impôts selon le type de compte. a) L'écart type des régimes différés et du CELI Pour les régimes différés et le CELI, le rendement après impôts étant le même qu'avant impôts, l'écart