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lacible | Octobre 2021
DOSSIER
mais imposé comme des intérêts, et la prime de
risque est imposée comme du gain en capital
4
.
Nous pouvons constater que la courbe orange se
situe sous la courbe de référence (CELI, en bleu),
puisque nous soustrayons les impôts du rendement
et qu'elle est moins inclinée, faisant en sorte que
pour chaque augmentation de bêta après impôts,
le rendement après impôts est moins important.
Par ailleurs, si les actions n'étaient pas imposées
comme du gain en capital, la pente serait encore
moins inclinée (courbe grise).
4 En prenant pour hypothèse que le rendement ne contient aucune composante
de dividende.
Parallèlement, le bêta après impôts est très similaire
à la mesure bêta « unlevered », ou bêta sans facteur
d'endettement. Le bêta sans facteur d'endettement
mesure le risque de marché de l'entreprise, sans
l'impact de la dette. On doit donc faire abstraction
des répercussions financières de l'effet de levier,
isolant ainsi le risque relié uniquement aux actifs de
l'entreprise. Retrancher l'impôt du bêta se compare
à déterminer l'impact réel du risque de rendement
après impôts. En d'autres mots, ne pas considérer
l'impôt dans le bêta, c'est un peu comme amplifier
la volatilité pour obtenir un rendement.
En conclusion, il est aussi important de calculer
le risque après impôts que le rendement après
impôts lorsqu'on a différents véhicules d'épargne,
particulièrement dans un compte où les rendements
ne sont pas à l'abri de l'impôt.
En ce qui concerne le bêta d'un portefeuille, il
s'agit de la moyenne pondérée des bêta de chaque
titre individuel. Avec un bêta de 1 pour les actions
et de 0,16 pour les revenus fixes, les différentes
combinaisons donnent le même résultat que les
titres individuels, c'est-à-dire que la courbe non
enregistrée (orange) se situe en bas de la courbe
bleue du CELI, notamment à cause de l'impôt.