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SUCCESSION
Lorsque la décision est prise, faut-il en parler à
la personne choisie ? À nos proche ?
Absolument ! Contrairement aux legs, que nous
pouvons, et même que nous devrions, garder secrets,
il est préférable de discuter du choix du liquidateur
avec le principal intéressé et l'expliquer aux proches,
surtout à ceux qui pourraient avoir à prendre des
décisions rapidement à la suite du décès.
D'abord, comme le liquidateur n'est pas obligé
d'accepter la charge et peut démissionner en tout
temps, mieux vaut valider à l'avance si l'heureux
élu est prêt à agir à ce titre, sous réserve du futur.
Ensuite, au moment du décès et par la suite, la
personne qui peut prendre des décisions qui
engagent la succession, c'est le liquidateur. Or, les
décisions liées aux funérailles sont souvent des
décisions coûteuses et émotives qui doivent être
prises avant même d'avoir pu mettre la main sur le
testament. Si un proche s'avance et assume les frais
en espérant se faire rembourser, il pourrait avoir de
mauvaises surprises !
Enfin, il est important d'expliquer à ceux que nous
aimons que cette nomination n'est pas un ultime
témoignage d'affection ou l'expression posthume
d'une préférence.
Conclusion
Le choix d'un liquidateur devrait être une décision
réfléchie et rationnelle, et non une décision émotive
comme peuvent l'être le choix des héritiers ou de
la répartition de l'héritage.
Il faut briser le mythe selon lequel il est préférable
de nommer un membre de la famille immédiate,
ou même qu'il y a un certain ordre de « séniorité »
à respecter.
Être désigné liquidateur, c'est une marque de
confiance fantastique, mais c'est aussi une charge
parfois si prenante – en temps et en émotions –
que le liquidateur pourrait en venir à se demander
s'il n'était pas en fait une personne que le défunt
détestait profondément !
Lecture complémentaire :
Caroline MARION, Les 15 travaux du liquidateur ; Conseiller (novembre 2014), en ligne : .