La Cible

Aout 2021

La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.

Issue link: https://digital.carswellmedia.com/i/1395656

Contents of this Issue

Navigation

Page 15 of 29

16 lacible | Août 2021 ASSURANCE 2 En ligne : . 3 Les données financières de 2020 de la Canada Vie (p. 11) indiquent qu'à long terme, les facteurs liés aux placements devraient représenter environ 80 % des changements dans la composition des participations versées aux propriétaires de polices avec participation pendant la durée de la police. Voir en ligne : . Voir également la p. 10 pour le fonctionnement imagé de l'assurance avec participation. 4 Toujours au sein du rapport précédent, voir les p. 16, 20 et 21. 5 Voir en ligne : , p. 2. supplémentaires en lien avec la COVID-19 ont été ajoutées aux exigences de livraison, mais cela est très négligeable en termes d'impact sur les frais d'administration. Ainsi, dans l'ensemble, les conséquences sont minimes, voire négligeables à ce chapitre. Conséquences sur le taux de mortalité À ce chapitre, la plupart des assureurs ont noté une hausse significative des décès par rapport à leur taux de mortalité normal, mais surtout chez les clients recevant des soins en centre d'hébergement. Un article du Globe and Mail 2 fait d'ailleurs état d'une hausse de 25 % au-delà du taux de mortalité normal pour les assurés (américains) de Manuvie qui sont en centre d'hébergement avec soins (généralement ces personnes ont déjà une espérance de vie très courte). L'impact sur les résultats de mortalité aura donc été observé à court terme, mais devrait être rétabli et se stabiliser à long terme. Dans tous les cas, à long terme, c'est surtout le volet placements du fonds de participation qui déterminera la majorité des résultats obtenus par un détenteur de police avec participation, mais, oui, à court terme, la valeur du fonds aura été touchée par une hausse des mortalités engendrée par la pandémie de COVID-19. Conséquences sur les taux d'intérêt C'est surtout à ce chapitre que Sylvie devrait potentiellement s'inquiéter. Afin de comprendre l'impact des taux d'intérêt, Sylvie doit comprendre que pour générer un rendement le fonds de participation est investi comme un portefeuille de placement et est géré de façon conservatrice par l'assureur. En effet, la répartition d'actifs d'un fonds de participation est habituellement majoritairement constituée de titre à revenus fixes (principalement des obligations à long terme et des prêts hypothécaires). Cette portion peut varier d'un assureur à l'autre, mais constitue entre 60 % et 80 % des investissements du fonds. Le solde du fonds est investi dans des titres de croissance composés d'investissements immobiliers, de placements privés ainsi que de placements boursiers. La pandémie a engendré une baisse des taux d'intérêt. Ceux-ci étaient déjà historiquement bas et on peut présumer que cela perdurera encore un moment. Comme nous l'avons mentionné précédemment, à long terme, le résultat des « Placements » tend à avoir les répercussions les plus importantes sur le montant des participations ve r s é e s a u x p ro p r i é t a i re s d e co n t rat s 3 e t , compte tenu de la composition du portefeuille de placement du fonds, c'est habituellement la composante « intérêts » qui tend à avoir les répercussions les plus importantes sur les résultats des placements. S'il est vrai que le taux d'intérêt du barème de participation a tendance à baisser plus lentement que les taux d'intérêt courants pendant les périodes de baisses (parce qu'environ 5 à 10 % du portefeuille de revenu fixe est remplacé sur une base annuelle), il a aussi tendance à augmenter moins rapidement que les taux d'intérêt courants pendant les périodes de croissance. C'est ce facteur qui a rendu moins populaire ce produit dans les années 1970 et 1980 et qui a provoqué la création de l'assurance vie universelle. À titre d'exemple, les données financières de 2020 de la Canada-Vie 4 dénotent que « [c]haque année, près de 10 % de l'ensemble du portefeuille de titres à revenu fixe sont investis aux taux courants du marché » et qu'ils investissent également « une portion des nouvelles primes et du revenu de placement, chaque année, aux taux courants du marché ». De plus : Les rendements pour les actifs offerts sur le marché en janvier et en février 2021 pour les nouveaux placements en obligations et en prêts hypothécaires du compte de participation étaient d'environ 2.09 % ce qui correspond approximativement à 97 points de base en dessous des rendements moyens pour les actifs semblables du compte de participation arrivant à échéance en 2021. Finalement, le rapport dénote que la composition cible du portefeuille devrait être constituée à 70 % en titres à revenus fixes. Ainsi on peut déduire que, pour la prochaine année, la portion du revenu fixe du compte de participation de Sylvie donnera le rendement suivant : • Environ 10% rapporteront 2,09 % ; • Environ 90 % rapporteront 3,06 % (2,09 + 0,97). L'année suivante un autre 10 % du compte sera réinvesti au taux courant. Les rendements courants étant déjà plus faibles que les barèmes de participation proposés (par exemple, les rendements moyens réels du fonds de 2015 à 2019 étant de 3.9 % versus le taux d'intérêt du barème de participation pour la même période étant de 5.7 %) 5 , Sylvie pourrait potentiellement même commencer à se questionner sur la pertinence de maintenir son contrat d'assurance vie VEAP.

Articles in this issue

Links on this page

Archives of this issue

view archives of La Cible - Aout 2021