La Cible

Mai 2021

La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.

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15 4 En considérant un taux de rendement équivalent à l'inflation (donc actualisation du flux monétaire à 0 %. 5 En ligne : . 6 En ligne : . 7 En ligne : . 8 En ligne : . ASSURANCE Contrairement au traitement réservé aux services professionnels, le lieu de l'incidence sera déterminant en ce qui concerne le remboursement des frais liés aux services hospitaliers. Alors que ces derniers seront entièrement payés s'ils surviennent lors d'un séjour au Canada (en raison d'une entente interprovinciale), il en sera tout autrement s'ils surviennent lors d'un séjour à l'étranger. D'abord, la RAMQ indique qu'ils doivent survenir à la suite d'une maladie soudaine ou d'un accident. Ensuite, le voyageur se verra rembourser un maximum de 100 $ (CA) par jour d'hospitalisation ou jusqu'à un maximum de 50 $ (CA) par jour pour les soins reçus en consultation externe. À titre d'exemple, le coût d'une hospitalisation de trois jours aux soins intensifs en Floride peut atteindre les 25 000 $ alors que le remboursement offert ne serait que de 300 $. Vous vous dites probablement que ces montants, bien que très élevés, ne se rapprochent tout de même pas des conséquences potentielles d'un décès ou d'une invalidité de longue durée. S'il est vrai que les montants nécessaires pour remplacer des revenus relativement élevés risquent de surpasser les coûts des frais médicaux à l'étranger (par exemple, un couple capable de couvrir un prêt hypothécaire de 600 000 $ a souvent des besoins qui vont dépasser le million, ou encore une invalidité de longue durée pour une personne de 29 ans qui gagne 75 000 $ par année représente un besoin en capital d'environ 2 700 000 $ 4 ), n'empêche que pour les gens de la classe moyenne ou pour ceux qui sont un peu plus âgés, les frais médicaux peuvent potentiellement atteindre l'équivalent de leur besoin en assurance vie ou du capital de remplacement associé à leur besoin d'assurance invalidité. Les médias québécois regorgent d'exemples de voyageurs qui ont dû payer des sommes colossales. Pensons à ce snowbird québécois qui s'est vu imposer une facture de plus de 800 000 $ pour une hospitalisation d'urgence au Texas 5 . Ou à cette famille, dont la facture pour des soins prodigués à Hawaï 6 s'élève à 940 000 $. À cet Ontarien qui a reçu une facture de 300 000 $ à la suite d'un accident de plongée en Irlande 7 . Des exemples comme ceux-ci sont légion. Alors pourquoi les voyageurs québécois négligent- ils l'assurance voyage ? Hormis les éléments mentionnés en tout début d'article, un article du Journal de Montréal précédemment cité nous révèle que « les gens qui choisissent de ne pas s'assurer le font pour épargner ou par ignorance… » et que « les voyageurs croient aussi à tort qu'ils sont couverts par la Régie de l'assurance maladie du Québec lorsqu'ils sont à l'étranger » 8 . Cela fait ressortir l'importance, pour un planificateur financier qui rencontre un client qui aime voyager ou qui s'apprête à voyager, d'aborder la question de l'assurance voyage. Pour ce faire, il sera fondamental pour lui de bien distinguer les différentes définitions ou les différents types d'assurances que l'on retrouve dans l'assurance voyage. Ainsi, lorsque nous mentionnons l'importance de l'assurance voyage, nous faisons référence à une assurance (maladie de) voyage qui rembourse les frais de santé ou les frais médicaux d'urgence qui surviennent durant un voyage. Cette couverture est primordiale. C'est cet aspect qui couvre l'ensemble des frais de service mentionnés précédemment et dont les conséquences financières pourraient être désastreuses pour le voyageur. Cette protection couvre habituellement : la maladie, les accidents, les soins dentaires ou oculaires d'urgence, le rapatriement, les appareils médicaux, les services paramédicaux et tests de laboratoires, l'ambulance, etc. Sont aussi couverts la mort accidentelle et le retour du corps ou du véhicule du défunt. Un service d'assistance 24 h/24, 7 j/7 est généralement inclus. Il ne faut pas la confondre avec les autres types d'assurance voyage, tels que l'assurance annulation de voyage, l'assurance interruption de voyage ou l'assurance qui offre un service d'assistance voyage, qui sont à conséquences financières plus limitées. Les assurances annulation et interruption de voyage remboursent les frais et les montants des avances inutilisées ou non remboursables si le voyageur doit annuler ou interrompre son séjour dû à une des raisons couvertes au contrat. Celles-ci diffèrent d'un contrat à l'autre, mais incluent habituellement les éléments suivants : maladie, blessure importante, décès, désastre sur la résidence de l'assuré, annulation d'un congrès professionnel, perte d'emploi, annulation de vol, ou encore publication du gouvernement canadien conseillant de ne pas voyager (en raison d'une guerre, d'une révolte ou de tout autre contexte politique ou lié à la santé des voyageurs). L'assistance voyage, quant à elle, est un peu comme l'équivalent du service de voiturier qui pourrait nous être offert à l'hôtel. Par exemple, l'assuré se verra offrir de l'assistance advenant la perte de ses cartes de crédit ou de son passeport. L'assureur pourra faire la liaison avec l'ambassade canadienne, fournir un service d'interprète ou autre permettant la résolution des problèmes rencontrés par l'assuré qui est à l'étranger, etc.

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