La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.
Issue link: https://digital.carswellmedia.com/i/1292725
23 Tableau 8 après 20 ans selon leur fréquence. De plus, nous obtenons les données statistiques suivantes : - Valeur maximale après impôts : 628 837 $ - Valeur minimale après impôts : 572 624 $ - Moyenne après impôts : 600 522 $ - Écart type après impôts : 14 434 $ Obtenir la valeur maximale après impôts est le but ultime de l'optimisation fiscale. Ainsi, il est possible de créer une valeur additionnelle de 27 270 $ (4,53 % de plus que le scénario de référence) en structurant le portefeuille selon un ordre précis de catégories d'actifs et de comptes. La plus-value équivaut à un rendement additionnel après impôts de 0,22 % par année. La combinaison qui permet d'atteindre la valeur maximale après impôts est la suivante : Ordre des catégories d'actifs Ordre des comptes 1- Actions privilégiées 1- Non enregistré 2- Titres à revenu fixe 2- CELI 3- Actions américaines 3- REER 4- Actions internationales 4- Compagnie de gestion 5- Actions canadiennes Une partie du résultat s'explique par le faible taux d'intérêt et le traitement fiscal préférentiel des dividendes canadiens. Il est préférable de prioriser les actions privilégiées et les titres à revenu fixe dans le compte non enregistré. Ensuite, nous devrions prioriser le placement des actions dans les comptes libres d'impôt ou à imposition différée (CELI et REER), puisque le rééquilibrage déclenche un gain en capital annuellement. Toutefois, il faut éviter de détenir les actions internationales et américaines dans la société de gestion, car l'imposition des dividendes étrangers est plus élevée que celle des dividendes canadiens. Par ailleurs, un autre constat est que la moyenne des 2 880 résultats est similaire au scénario de base. Ainsi, répartir les placements également dans tous les comptes n'est pas le pire des scénarios. Le pire résultat serait de mettre les actions privilégiées et les titres à revenu fixe dans le compte de la compagnie de gestion et ensuite dans les REER, et les actions américaines et internationales dans le compte non enregistré malgré la récupération de l'impôt étranger. Conclusion L'objectif de l'optimisation fiscale est de trouver la plus haute valeur après impôts à un moment donné. Elle peut créer une valeur ajoutée si elle est bien maîtrisée. Toutefois, même s'il y a certaines ressemblances, la combinaison optimale n'est pas la même pour tous et dépend des sommes disponibles dans chacun des comptes. Par exemple, des droits CELI sont créés annuellement, ce qui pourrait venir modifier la répartition des actifs dans chacun des comptes. Un autre défi de taille lorsqu'on met en place une stratégie d'optimisation fiscale est la finance comportementale. Il est difficile pour les clients d'interpréter des rendements différents dans chacun des comptes. Il faut plutôt regarder le rendement dans l'ensemble du portefeuille. Pour le conseiller, le rééquilibrage est aussi un processus qui alourdit la tâche administrative. Il faut être en mesure de rééquilibrer le portefeuille dans son ensemble selon les répartitions cibles, et non par compte. En appliquant de façon judicieuse cet arbre décisionnel, il est possible d'améliorer le rendement global de son portefeuille, sans pour autant s'exposer à un risque plus élevé. DOSSIER