La Cible

Octobre 2020

La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.

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13 4 Pour plus de détail à ce sujet, voir Module 3, chapitre 6, sous-section 6.1.2 de La Collection de l'IQPF. 5 Voir, par exemple, Canada-vie et la Great-West qui abaissent leurs barèmes de participations, et ce, avant même de tenir compte de l'impact de la COVID-19, en ligne : . 6 Voir Module 3, chapitre 6, sous-section 6.1.2 de La Collection de l'IQPF, sous « Éléments de planification ». 7 Pour plus de détails à ce sujet, voir Module 3, chapitre 6, sous-section 6A.4 de La Collection de l'IQPF. ASSURANCE Naturellement, la structure de détention, c'est- à-dire si le client détient la police au sein d'une société ou non, aura une incidence sur le coût de la prime. Or, cela ne devrait pas avoir d'incidence sur la recommandation d'un produit plutôt qu'un autre et ne devrait pas prévaloir sur les aspects précédemment mentionnés. De plus, dans un contexte de pandémie comme celui que nous vivons actuellement, il y aurait lieu de rappeler que le planificateur financier devrait également s'assurer que le client a constitué un fonds d'urgence suffisant et adapté à sa situation particulière. Il devrait aussi vérifier que le client n'aura aucune difficulté à maintenir le paiement des primes d'assurance au fil du temps, puisque le non-paiement de celles-ci pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la stratégie adoptée par le client. Lorsque le client satisfait à l'ensemble de ces critères, le planificateur financier devrait alors lui demander s'il souhaite maximiser la valeur de sa succession. C'est seulement lorsque le client répond à cette question par l'affirmative que le planificateur financier devrait recommander l'assurance vie entière avec participation ou l'assurance vie universelle dont la valeur de rachat est ajoutée au capital-décès. Autrement, il devrait plutôt recommander une assurance vie entière sans valeur de rachat ou une assurance vie universelle dont la valeur de rachat n'est pas ajoutée au capital-décès. Le choix entre une police d'assurance vie universelle (VU) et une police d'assurance vie entière (VE) reposera quant à lui essentiellement sur des aspects qualitatifs tels que le désir du client de contrôler ou choisir le type de placement associé à la composante épargne du contrat ou encore la flexibilité par rapport au paiement des primes, par exemple. La Collection décrivant très bien les principales caractéristiques des différents types de contrats permanents 4 , nous ne nous attarderons pas plus sur le sujet. Toutefois, encore une fois en lien avec le contexte actuel, il y aurait lieu de mentionner que l'assurance vie avec participations risque fort bien de ne pas répondre aux attentes de rendements illustrés, et ce, en raison de la faiblesse des taux d'intérêt depuis quelques années et du fait que cela risque de perdurer. Ainsi, le planificateur financier devrait insister auprès de son client afin que ce dernier obtienne des illustrations effectuées avec des taux de rendement de – 2 % sous les barèmes de participations actuels des assureurs afin d'avoir un reflet plus réaliste des résultats espérés 5 . Il devrait ainsi s'avérer plus intéressant pour le client d'investir au sein d'une VU offrant des options de placement liées aux marchés boursiers qu'au sein d'une VE avec participations. Indépendamment de cet aspect, le planificateur financier devrait toujours effectuer un rapproche- ment entre le profil d'investisseur du client et la recommandation de produit. En effet, la solution d'investissement retenue au sein de la composante épargne de la police VU devrait refléter la tolérance au risque du client. Aussi, le rendement des polices d'assurance VE avec participations étant major- itairement composé de retour de primes et du ren- dement du portefeuille y étant associé, lui-même composé majoritairement de produits obligataires ou de revenu fixe, la recommandation de ce pro- duit convient habituellement plus aux clients dits « conservateurs » ou devrait, à tout le moins, agir à titre de produit à revenu fixe dans la composition du portefeuille de placement du client. En effet, notons que parmi les conclusions tirées de l'étude Life Insurance as an Investment Vehicle faite par l'actuaire Michael Hawkins, on mentionne que l'investissement au sein d'une assurance vie pourrait n'entraîner que des gains modestes pour les héritiers si ces derniers n'accordent pas de valeur à la protection fournie par l'assurance vie et que dans le cas d'un investisseur qui investirait normalement au sein d'un portefeuille d'actions, il pourrait même y avoir perte de valeur pour les héritiers 6 . Cela pourrait s'avérer différent dans le cas des stratégies dites « de prêt levier avec l'assurance corporative », mais cet aspect pourrait faire l'objet d'une chronique en soi 7 et ne devrait pas supplanter les principes énumérés précédemment. En conclusion, nous avons tenté de démontrer qu'il peut être aisé pour un planificateur financier d'effectuer une recommandation de produit adéquate et de déterminer s'il est justifié d'investir au sein d'une police d'assurance vie avec valeur de rachat sans qu'il ait une connaissance approfondie des produits d'assurance, mais plutôt à l'aide des connaissances dites « générales » que tout planificateur financier devrait maîtriser. Notez toutefois qu'il existe certaines exceptions à ces principes. Un planificateur financier ne devrait donc pas employer cette méthodologie avec rigidité lorsque des explications logiques et mathématiques peuvent s'appliquer au-delà de ces principes. Une prochaine chronique en détaillera quelques exemples.

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