La Cible

Août 2017

La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.

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9 FINANCES Cette commission a pour effet d'actualiser des honoraires de gestion. Pourtant, l'assurance vie temporaire moins dispendieuse est un choix pertinent lorsque le besoin n'est que pour du court ou du moyen terme. Demander la rente du RRQ à 60 ans ou à 70 ans. La bonne réponse est habituellement de retarder la demande de la rente, mais dans ce cas, le client effectue des retraits de ses placements pour remplacer ce revenu. En repoussant la demande à 70 ans, le conseiller voit donc progressivement baisser ses honoraires de gestion en raison des retraits nécessaires pour combler l'absence de la rente du RRQ. Verser 10 000 $ dans le REER ou 5 000 $ dans un CELI. Le coût net pour le client est essentiellement de 5 000 $ dans les deux cas. Mais les honoraires de gestion sont doublés avec le dépôt dans un REER. Le meilleur choix découle d'une bonne estimation du taux de déduction actuel versus le taux d'imposition à la retraite. Le TEMI révèle que le CELI est plus approprié dans bien des cas. Vider le FERR pour se qualifier au Supplément de revenu garanti (SRG). Si le client opte de vider le FERR, son conseiller perçoit moins d'honoraires de gestion. Pourtant, le client est parfois gagnant de procéder ainsi pour récupérer le SRG. Accepter 675 000 $ en gain de loterie versus 1 000 $ par semaine à vie. Clairement, les honoraires de gestion sont attrayants pour le conseiller, mais le revenu viager a souvent beaucoup plus de valeur pour le client. On pourrait énumérer plusieurs autres situations similaires. Même quand le choix optimal pour le client favorise la rémunération du planificateur financier, ce dernier doit être très prudent et s'assurer de la plus grande transparence possible. Le planificateur financier doit étoffer encore plus les avantages et désavantages de chaque option. Un investisseur qui décide d'emprunter pour investir, avec tout l'éclairage possible de la part de son conseiller, pourrait très bien porter plainte si les marchés s'effondrent. Un dossier bien monté incluant toutes les divulgations permettrait au planificateur financier de mieux justifier sa recommandation devant un comité de discipline pour ce client qui a une grande tolérance au risque. Un planificateur financier qui incite fortement son client à demander la rente du RRQ à 60 ans pourrait se retrouver dans une situation gênante si son client assiste à une « soirée d'information retraite » de son employeur et que l'expert invité expose mieux les avantages et désavantages d'un tel geste. Le planificateur financier faisant preuve de professionnalisme saura garder à l'œil l'intérêt de son client et résister à ses propres incitatifs financiers. En redoublant de prudence dans ce genre de situation, le planificateur financier dormira d'un profond sommeil… À la fin de sa journée bien remplie, bien sûr !

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