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DOSSIER
revenu brut, indexé annuellement au rythme de 2 %,
de 28 200 $ pour toute la durée de la projection.
Le deuxième graphique illustre le décaissement
des actifs en présumant que Claude choisit de
toucher les prestations gouvernementales aussi
tard que possible, soit à 70 ans pour les deux
prestations. Selon ce scénario, on remarque que les
actifs REER/FERR seront épuisés à 75 ans. Aussi,
il sera possible de maintenir un revenu brut, indexé
annuellement au rythme de 2 %, de 33 000 $ pour
toute la durée de la projection.
On remarque d'abord que le report permet de
maintenir un revenu brut indexé supplémentaire
de pratiquement 4 800 $ ou une augmentation de
17 %, ce qui est non négligeable.
Report des rentes gouvernementales, un remède
contre une hausse d'inflation ?
Est-ce que la décision de reporter ces prestations
pourrait s'avérer un remède, même partiel, à une
hausse d'inflation ? Reprenons les mêmes données
que dans l'analyse précédente à deux différences
près, utilisons une hypothèse d'inflation augmentée
de 1 %. Celle-ci passe de 2 % à 3 %. Ce faisant, nous
établirons la croissance annuelle du MGA et de la
rente maximale du RRQ à 4 % (soit 1 % de plus
que l'inflation). À partir des mêmes soldes REER et
des prestations gouvernementales, voici les deux
scénarios.
Le troisième graphique illustre le décaissement
des actifs en présumant que Claude choisit de
toucher les prestations gouvernementales dès que
possible. On remarque que les actifs REER/FERR
permettront de maintenir un revenu brut, indexé
annuellement au rythme de 3 %, de 26 700 $ pour
toute la durée de la projection.
Le dernier graphique illustre le décaissement des
actifs en présumant que Claude choisit de toucher
les prestations gouvernementales aussi tard que
possible. Selon ce scénario, on remarque que les
actifs REER/FERR seront épuisés à 75 ans. Aussi,
il sera possible de maintenir un revenu brut, indexé
annuellement au rythme de 3 %, de 32 500 $ pour
toute la durée de la projection.
On remarque d'abord que le report permet toujours
de maintenir un revenu brut indexé supérieur, mais
on constatera aussi que selon les scénarios où les
rentes sont touchées dès que possible, une hausse
de l'inflation produit un revenu brut indexé qui
diminue de plus de 5 % (28 200 $ vs 26 700 $).
Selon les scénarios où les rentes sont touchées
aussi tard que possible, une hausse de l'inflation
produit un revenu brut indexé qui diminue de moins
de 2 % (33 000 $ vs 32 500 $).
Conclusion
À espérance de vie normale et en présence d'autres
sources de revenus (les REER, par exemple), le
report des prestations gouvernementales constitue
effectivement un remède partiel contre une hausse
éventuelle de l'inflation.