La Cible

Août 2019

La Cible, magazine officiel de l’IQPF, est destinée aux planificateurs financiers et leur permet d’obtenir des unités de formation continue (UFC). Chaque numéro aborde une étude de cas touchant les différents domaines de la planification financière.

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9 FINANCES C'est en raison de la règle relative à la présence d'un enfant de moins de sept ans qu'il peut survenir une situation où le RRQ sort gagnant d'un partage. À l'inverse, il existe des situations où l'un des conjoints fait un gain et l'autre ne fait aucune perte, donc le RRQ en sort perdant. Imaginons deux personnes ayant eu des gains minimes pendant cinq années d'études et cinq autres années de revenus nuls entre 60 et 65 ans (nous présumons qu'ils demandent la rente du RRQ à 65 ans). Toutes les autres années, elles ont gagné le maximum des gains admissibles (MGA), sauf pour sept années où une des deux personnes a eu des revenus nuls en raison de la présence d'un jeune enfant. Avant ou après le partage, les 15 % des pires années de rémunération demeurent les mêmes, l'un des conjoints ayant également sept années à faibles revenus qui n'affectent pas sa rente de retraite. Mais s'il y a rupture, pour ces sept années, chacun se verra accorder 50 % du MGA. La somme des revenus pour fins de calcul de la rente de retraite baissera pour le conjoint qui n'a pas connu de baisse de revenus pour s'occuper des enfants, puisque ses revenus de travail sont coupés de moitié pour ces sept années. Sa rente baissera. Pour l'autre, comme les sept années de revenus ajoutés correspondant à 50 % du MGA sont sous sa moyenne de revenus, ils seront exemptés, tout comme ils l'étaient dans le calcul avant la rupture. La somme des revenus restera par conséquent inchangée et sa rente restera identique. En simulant cette situation pour un couple ayant 18 ans en 1972 et demandant leur rente à 65 ans en 2019 (sans revenus depuis 2015), la rente de retraite de l'un baissera de l'ordre de 100 $ par mois alors que pour l'autre, ayant la période exemptée avec enfant de moins de sept ans, la rente resterait inchangée. Un gain net pour le RRQ, qui a moins de rentes à payer au final. Mais heureusement, le RRQ a bien prévu le coup et permet aux ex-conjoints mariés ou unis civilement de renoncer d'un commun accord au partage des revenus de travail inscrits. Ainsi, si Gilbert et Gilberte se séparaient, comme ils sont conjoints de fait, le partage ne serait pas obligatoire pour eux. Le planificateur financier est alors l'expert tout indiqué pour souligner ce fait à son client et le guider afin de faire les calculs pour déterminer la meilleure option et respecter les délais administratifs.

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